En savoir plus sur les cimetières anglais
de Foncquevillers et de Gommecourt.

Depuis de nombreuses années, le 1er juillet, des représentants de la compagnie Robin Hood Rifles des Cadets de l'armée du Nottinghamshire commémorent la bataille de Gommecourt au cimetière militaire de Foncquevillers.

Photo prise le 01 juillet 2006 :

ANGLAIS ET FRANCAIS ENSEMBLE AU CIMETIERE MILITAIRE EN 2006
Plus de photos.../More pictures

La bataille de Gommecourt :

En 1916, l'armée française était malmenée à Verdun et une pression croissante était faite sur les Anglais pour qu'ils ouvrent un deuxième front dans le Nord de la France. Il fut décidé qu'une avancée serait faite sur un front de 18 miles (environ 28 km) dans la Somme et la date de l'offensive fut arrêtée au 1er juillet 1916. La partie nord de la ligne britannique était tenue par la 46ème North Midland Division et la partie nord de la ligne de division par le 7ème bataillon (Robin Hood) des Sherwood Foresters (Derby et Nottingham). La 46ème division et la 56ème division (Londres) devaient s'unir pour faire une attaque de diversion sur le village de Gommecourt. Avant l'attaque, l'artillerie anglaise bombarda longuement dans le but de détruire les barbelés et les défenses des Allemands. A 7h30 du matin, le 1er juillet 1916, la compagnie "Robin Hoods" et d'autres régiments de l'armée britannique partirent à l'assaut. Contrairement à leur prévision, les barbelés et les défenses n'avaient pas été détruits, et le feu des mitraillettes allemandes était concentré sur les brèches qui avaient été effectivement faites dans les barbelés. Ce jour là, 27 officiers et 600 hommes de la compagnie Robin Hood partirent à l'assaut. Seulement 90 revinrent.
Au cours de son offensive du 1er juillet, près de 20,000 jeunes hommes périrent dans la Somme. Rares étaient les familles en Angleterre qui ne pleuraient pas la perte d'un parent ou d'un ami en ce jour terrible.

Le 01 juillet 2005:
ANGLAIS ET FRANCAIS ENSEMBLE AU CIMETIERE MILITAIRE EN 2005
En 2004, le Révérend Graham Holloway

 

En 2004.

 

Photographies
Dr John Hunting

Le Colonel Roger Merryweather en bonne compagnie
Cérémonie du souvenir avec le Colonel Roger Merryweather, le Colonel Peter Walker et Alan Burt. La prière sera lue par le Révérend Graham Holloway, Après la commémoration, la municipalité et les Anciens Combattants organisent traditionnellement un buffet. Ici, le Colonel Roger Merryweather en bonne compagnie.
En 1992, le Révérend Canon Robert WARBURTON

En 1992

A gauche, le Révérend Canon Robert WARBURTON, aujourd'hui décédé.

A droite, le cimetière militaire de Foncquevillers.

 

La Nottingham Cadet Force au cimetière militaire en 1992

Nous, les cadets de la Nottingham Army Cadet Force, qui représentons la jeunesse d'aujourd'hui, nous nous souvenons et rendons hommage à ceux qui sont tombés du régiment dont nous sommes fiers de porter les insignes.
En 1992, les jeunes cadets et leurs tambours

En 1992

A gauche, les jeunes cadets de la Nottinghamshire Army Cadet Force en route pour le cimetière militaire.

A droite, dans la salle des fêtes de Foncquevillers.

EN 1992, les jeunes cadets dans la salle des fêtes
   
Devant les quartiers de l'état-major, à Foncquevillers, en avril 1917 :

Photographie IWM 017358922 prise en 1917

Photographie: IMPERIAL WAR MUSEUM.

Le Brigadier Général CG LOCH (à gauche) commandant la 168ème Brigade, confère avec le colonel commandant le 1/12ème (County of London) bataillon du London Regiment (Rangers) appartenant à la 168ème brigade, 56ème (1st London) Division.

L'insigne de ce bataillon est une croix de Malte noire, reproduite dans le dos des vareuses comme sur les casques des officiers du bataillon.

La maison était celle d'un brasseur au début du XXème siècle. Cette propriété avait l'avantage d'avoir des écuries et le bâtiment de la brasserie offrait un large espace. Elle fut d'ailleurs réquisitionnée à nouveau pendant la Seconde Guerre Mondiale par des officiers allemands et leurs troupes mais aussi par nos libérateurs. Bien qu'endommagée par les obus, elle fut reconstruite après la guerre.

Anecdote :

Les Alliés appelaient notre village “Funky-villers". Funky est un mot à l'usage quelque peu suranné qui signifie "froussard" ou "qui se débine". C'est aussi une expression argotique utilisée par les jeunes pour quelquechose d'agréable, du style "trop génial" (comme on dit aujourd'hui). C'est aussi un adjectif utilisé dans la musique pop ou le jazz.

Difficile de deviner ce que les soldats anglais insinuaient par “Funky-villers". Est-ce parce qu'ils appréciaient d'être plus ou moins "planqués" à Foncquevillers, à l'écart du front ? Qui peut apporter une réponse est le bienvenu !

     

La bataille de la Somme :

Le texte qui suit provient du site www.spartacus.schoolnet.co.uk (texte original en anglais). Vous trouverez sur leur site une carte de la ligne de front.

La bataille de la Somme fut une opération conjointe des Français et des Anglais. Le Général Joseph Joffre, alors commandant-en-chef de l'armée française (plus tard promu Maréchal de France), en eut l'idée. Le Général Sir Douglas Haig, commandant de la BEF (British Expeditionary Force), donna son accord bien qu'il eut préféré une vaste attaque en Flandre. Le plan de Joffre était non seulement de regagner du territoire mais aussi de tenter de détruire les troupes allemandes. Au début Joffre avait l'intention de n'utiliser que des soldats français mais à cause de l'attaque allemande à Verdun en février 1916, l'offensive de la Somme devint une attaque de diversion de grande envergure des Anglais. Le Général Sir Douglas Haig prit la responsabilité de l'opération et monta son propre plan d'attaque avec l'aide du Général Sir Henry Rawlinson. La stratégie de Haig était de bombarder pendant huit jours la ligne de défense allemande car il était convaincu que cela suffirait à l'éliminer. Le Général Rawlinson était en charge de l'attaque qui devait suivre et sa IVème armée devait avancer jusqu'à Bapaume. Au nord, le Général Edmund Allenby et la IIIème armée britannique avait l'ordre de faire une percée avec l'appui de la cavalerie à travers les brèches faites par les bombardements dans la ligne de front allemande. Plus au sud, le Général Fayolle commandant la VIème armée française devait avancer en direction de Combles.

Haig utilisa 750,000 hommes, (27 divisions) contre la ligne de front allemande (16 divisions). Hors les bombardements ne détruirent ni les barbelés, ni les bunkers qui protégeaient les soldats Allemands. Les Allemands conservaient donc l'avantage de positions de défense sur des terrains plus élevés quand les troupes françaises et anglaises attaquèrent à 7h30, le matin du 1er juillet. Ce fut le jour le plus terrible dans l'histoire de l'armée anglaise : la BEF essuya 58,000 pertes dont un tiers d'hommes tués. Nullement découragé par ces lourdes pertes, Haig ordonna à Rawlinson de continuer d'attaquer la ligne de front allemande. Une attaque de nuit le 13 juillet permit une percée temporaire mais des renforts allemands arrivèrent à temps pour refermer le passage. Haig croyait que les Allemands étaient proches de l'épuisement et continuait d'ordonner d'autres attaques pour se frayer un passage. Malgré quelques petites victoires, comme par exemple la capture de Pozières le 23 juillet, ces gains n'avaient pas de suite significative. Le 15 septembre le Général Alfred Micheler et la Xème armée rejoignirent la bataille plus au sud à Flers-Courcelette. Malgré l'utilisation de tanks pour la première fois, les 12 divisions de Micheler ne ganèrent que quelques kilomètres. A chaque fois que la météo le permettait, Haig ordonnait d'autres attaques contre les positions allemandes dans la Somme et le 13 novembre la BEF captura la forteresse à Beaumont Hamel. Cependant, une forte chute de neige força Haig à abandonner le terrain gagné.

Avec l'hiver et le temps qui empirait, Haig mit fin à l'offensive de la Somme. En six mois seulement, depuis le 1er juillet 1916, les Anglais essuyèrent 420,000 pertes (tués et blessés), les Français 200,000 et l'on estime les pertes des Allemands dans la région à 500,000. Les forces alliées regagnèrent du terrain, mais la percée la plus importante n'attint jamais que 12 kilomètres.

     

La Première Guerre Mondiale - des chiffres :

Le 11 Novembre, on fête l'armistice signé en 1918 qui marque la fin de celle qu'on appela la “Grande Guerre”.

De nombreux sites internet couvrent les évenements de cette guerre terriblement meurtrière. Je vous propose ci-après quelques liens vers des sites qui vous permettront de vous documenter sur le sujet. Voici quelques informations trouvées en les parcourant.

Les batailles de la Marne, de Verdun sont les plus connues. Les batailles de la Somme le sont moins car elles engagèrent essentiellement nos alliés (Anglais, Australiens, New Zélandais). Mais cette guerre "se jouait" aussi en Belgique , Italie, Egypte, Mésopotamie, et dans les Balkans. En effet, on oublie souvent les soldats français qui furent envoyés à Salonique, les soldats de l'ANZAC (Australian and New Zealand Army Corps) qui furent envoyés sur la péninsule de Gallipoli en Turquie en 1915 pour combattre l'Empire Ottoman (l'expédition des Dardanelles) ...

Lors de cette guerre, la France a mobilisé environ 8 410 000 hommes :

8,030,000 soldats de la métropole (20.2% de la population et 75% des hommes de 20 à 35 ans), mais aussi :
149,522 Algériens
14,204 Marocains
38,521 Tunisiens
181,000 Tirailleurs de l’Afrique Occidentale et Équatoriale
30,500 Indochinois
41,000 Malgaches

L'Angleterre a mobilisé environ 8,690,000 hommes, dont presque 5,400,000 qui servirent sur le Front Ouest (France, Belgique)

5,704,416 du Royaume Uni (Angleterre, Ecosse, Pays de Galle, Irelande)
418,000 Canadiens
330,000 Australiens
100,471 de Nouvelle Zélande
74,196 d'Afrique du Sud
16,000 des Caraïbes
10,610 de Terre Neuve
1,524,187 Indiens et Indochinois

Au total, onze pour cent (11%) de la population française furent tués ou blessés ! Huit pour cent (8%) de la population de la Grande Bretagne et neuf pour cent (9%) de la population de l'Allemagne furent tués ou blessés!
60,000 Australiens furent tués, 152,000 blessés. (source : Australian War Museum)

     
LIENS vers des sites en français
L'Historial de la Grande Guerre (Péronne) explique la guerre, ses origines et ses conséquences et offre une vision culturelle du premier conflit mondial.
Historial de la Grande Guerre
La Grande Guerre aujourd'hui dans l'Aisne, l'Oise et la Somme. Ce site est l'oeuvre de Alain Pouteau. Picardie 14-18
Catalogue de textes utiles à l'enseignement de l'histoire (Suisse). On y apprend une foule de choses! Cliotexte sur la première guerre mondiale
L'Internaute.com, rubriques Savoir, Histoire, Guerres... un condensé chronologique des évenements www.linternaute.com
Site du Comité du Tourisme de la Somme Somme 14–18
LIENS vers des sites en anglais
Nottingham City Council online

La commission des tombes de guerre du Commonwealth

Commonwealth War Graves Commission
Le site de Alan McDonald qui a également écrit un livre sur la bataille de Gommecourt... www.gommecourt.co.uk
Les champs de bataille de la Somme, site du Comité du Tourisme de la Somme The battlefields of the Somme
The Long, Long Trail. Ce site est l'oeuvre de Chris Baker. www.1914-1918.net
Un guide des cimetières et mémoriaux de la Première Guerre Mondiale en France et Belgique. Ce site est l'oeuvre de John et Beverley Whannoy. Silent Cities
RETOUR HAUT DE PAGE
Accueil : http://foncquevillers.free.fr